Il m’accueille avec un sourire tatoué sur le visage, une bonté naturelle et des gestes qui trahissent sa curiosité et son excitation à l’idée de nous rencontrer. Une bonne poignée de main, et les présentations sont faites. Il nous suit dans le grand bureau Mijade et s’installe comme un étudiant à son cours favori.
Frank Andriat est auteur, enseignant et auteur jeunesse. Dans ses livres, il utilise plusieurs thèmes, inspirés entre autres de ses étudiants: le racisme, le suicide, l’homosexualité, l’école et les enseignants, l’amitié et la guerre. Des thèmes difficiles, surtout à classifier. Roman pour adultes ou roman jeunesse? Le second choix est souvent le grand gagnant, notamment par le fait que les narrateurs d’Andriat sont bien souvent des jeunes.
Il est de ceux qui publient à la fois chez Mijade, mais aussi en France, chez Grasset. Cette maison d’édition lui a ouvert les portes de la France, et lui a ainsi permis de présenter les éditions Mijade à l’extérieur de la Belgique. Il est maintenant connu autant en Belgique qu’en France, et au Québec. Il est d’ailleurs ami avec Michèle Marineau, Yves Beauchemin ainsi que quelques autres.
Andriat a été nominé pour une multitude de prix et ses romans en ont gagné plusieurs, que ce soit dans la catégorie roman jeunesse ou adulte. Pourtant, lorsqu’on l’écoute, on réalise que pour lui, l’important n’est pas le prix, mais bien les lecteurs, les jeunes et ceux qui lui restent fidèles, même en grandissant. Il est vrai que ses romans, même publiés dans le rayon jeunesse, suscitent l’intérêt autant chez les jeunes que les moins jeunes.
Il a répondu à toutes nos questions, a plaisanté, ri et discuté. Il a surtout pris le temps de nous rencontrer, s’est déplacé. Et nous sommes repartis chacun avec un de ses romans, dédicacé.
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