jeudi 18 juin 2009

Le Red Light


La journée tirait à sa fin lorsqu’on a enfin trouvé le Quartier Rouge. Ce qu’on appelle aussi le Red Light doit son nom aux néons rouges qu’on retrouve au-dessus des portes des prostitués. À travers rues et ruelles, les portes s’alignent, et les filles attendent patiemment d’offrir leurs services aux touristes et aux habitués. Les différentes portes laissent paraître dentelles, jarretelles et rideaux fermés, signe qu’une des leur a su trouver preneur.

En regardant au-delà de la prostituée qui s’affiche, ce sont avant tout des femmes comme d’autres, un boulot payant, qui permet un bon loyer, nourrir des enfants, financer des études. Attendant la clientèle, elles discutent au téléphone ou avec leurs voisines de tout et de rien. Ici, c’est le gouvernement qui régie la prostitution, et celles qui offrent leurs services paient des impôts et ont des assurances.

Outre ces prostitués, le Red Light fait sa réputation des nombreuses boutiques érotiques ou sadomasochistes qu’il présente. Il propose aussi de nombreux bars homosexuels, pubs et restaurants, ainsi qu’une poignée de clubs de danseuses nues. Le quartier s’anime de jour comme de nuit, rempli de cette effervescence qu’on ne retrouve que durant les vacances. Pourtant, on retrouve autant de touristes que d’habitants de la ville dans ce quartier. Ces derniers semblent constamment entraînés dans cette éternelle vie de nuit. Ce n’est peut-être qu’illusion, mais les habitants d’Amsterdam semblent vivre de balades, joints sur une terrasse, discussions autour d’une bière ou d’un café. Ici plane un constant esprit d’insouciance.

Le fait que le tout soit regroupé en un seul quartier, sur lequel le gouvernement peut garder un oeil, me plaît beaucoup: j’ai l’impression que ça rend la prostitution plus ‘’propre’‘: il n’y a pas de drogues, pas de ‘’p’tite vite’‘ dans le fond d’une ruelle, et probablement moins de maladies transmises. J’aurais bien aimé visiter le quartier de nuit, voire participer à son effervescence, pour le vivre pleinement. Moi aussi, soudainement, j’avais envie de visiter un de ces bars chauds du Red light. L’ambiance était joviale, enivrante. À visiter absolument.


AUDREY

2 commentaires:

  1. Amsterdam...

    Je me souviens du Rijksmuseum et du Musée Van Gogh. Je me souviens que c'est là que la beauté de l'oeuvre du peintre à l'oreille coupée m'avait, pour la première fois, été révélée. Comme un coup de feu en plein coeur...

    Je me souviens qu'il n'y a qu'un très étroit trottoir (allitération quand tu nous tiens!) devant la porte du Concertgebouw et que j'avais trouvé cela incongru, trop anodin pour une salle de concert aussi célèbre. Je me demande même si je n'ai pas été un peu choqué aussi.

    Je me souviens que dans les toilettes de l'aéroport de Schiphol, je me suis lavé les mains avec un savon liquide vert émeraude qui sentait merveilleusement bon.

    Je me souviens qu'un certain produit, en vente à Amsterdam (mais pas à Montréal), m'avait surpris par son caractère très, euh..., «épicé». Je me souviens d'en avoir envoyé par la poste à un ami qui était du même avis que moi.

    Je me souviens qu'avec mon frère, nous avions loué des vélos pour nous rendre à Spaarndammerplantsoen et que nous y avions joué au foot avec des enfants. Je me souviens qu'ils portaient presque tous le beau maillot orange de leur équipe nationale. Je me souviens aussi qu'ils étaient de bien meilleurs joueurs que nous.

    Je me souviens qu'à la fin des années 90, à Amsterdam, presque tous les cafés que j'ai visités étaient éclairés aux bougies. Je me souviens d'avoir regretté qu'il n'existait rien de tel à Montréal.

    Je me dis que ça va faire les souvenirs.

    Je me dis aussi que nous n'avons que peu d'emprise sur notre mémoire.

    Christian b.

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