dimanche 14 juin 2009

Les pieds au coeur du nazisme

Topographie de la terreur. C’est le nom de l’exposition qui présente les organismes de la répression du régime nazi. Elle se déroule en plein air, sur le lieu où siégeait Heinrich Himmler et ses acolytes de la Gestapo et des SS. C’est là que la majorité des décisions et des plans associés à la terreur nazie, de la persécution des autres militants politiques à la «solution finale à la question juive», ont vu le jour. Aujourd’hui, en visitant l’exposition, je réalise sans m’en réjouir que mes pas foulent le même sol que ces dirigeants extrémistes que je ne comprendrai jamais.

Le régime nazi, et tout ce qu’il a entraîné de bon -- s’il y a pu y avoir quelques effets paradoxalement bénéfiques, notamment la reprise économique -- et surtout de mal, a toujours attisé ma curiosité. Jusqu’ici, j’avais accumulé une bonne tonne d’informations sur Adolf Hitler, dictateur du régime, grand orateur et homme probablement dérangé. J’ai été surprise lorsque j’ai compris que cette exposition ne le concernait que peu. En fait, le grand penseur de la terreur nazie me semble être Heinrich Himmler, dirigeant des SS. C’est même lui qui a établi la «solution finale». J’irais jusqu’à croire qu’il équivalait Hitler, mais sans les grands discours.

Outre Adolf Hitler, l’une des premières choses qui nous vient à l’esprit en pensant au régime nazi, c’est l’Holocauste. L’extermination juive. Mais on parle bien peu de la résistance allemande. De ces gens qui ont posé de petites et de grandes actions, en y laissant pour la plupart leur vie, contre le régime. Contre les dirigeants. Mais cette exposition a su les mettre en valeur et, en quelque sorte, leur rendre hommage, à travers les actions qu’ils ont posées, mais aussi par le biais de la répression et des tortures qu’ils ont subies. J’ai encore en mémoire l’exemple de cet homme, un allemand qui, après avoir voté non au référendum visant à extraire l’Allemagne des accords de Genève, a été exposé sur la place publique avec dans le cou une affiche disant « Je suis un traître à la nation allemande »; ou encore ces deux enseignants, exposés aux railleries de la foule, parce qu’ils ont refusé que leurs élèves chantent le « Heil Hitler » chaque matin.

Fait inusité: le site de l’exposition, donc du quartier général nazi, se trouve à proximité d’un autre site historique, appelé Checkpoint Charlie, qui date de l’époque où le Mur séparait la ville en deux : la partie Ouest, occidentale, et la partie Est, avec son régime communiste. Chose certaine, l’Allemagne a été fortement active sur les plans politiques et militaires au cours du 20ème siècle.

À la fin de cette exposition, je me suis sentie lourde de tant de malheurs. Plus j’en apprends sur cette période et ce régime, moins je comprends ce qui a poussé ces hommes, ces femmes, à tant de violence et d’injustices envers leurs voisins, leurs semblables. Tout cela semble si loin de moi, que je peine à croire que ces événements se sont déroulés durant un siècle que j’ai connu, dans lequel j’ai vécu.

2 commentaires:

  1. Pourquoi ils ont faient sa? Je pense que puisque le peuple Allemand subissait des malheure.... Ils fallaient toujours bien un coupable... Sa la été les juifs, c'est sur que c'est beaucoup plus large que ça.... Mais c'est une des raisons...

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  2. Wow... Avec ton projet sur Adolf Hitler et les cours du secondaire, ce doit être plus que frappant et mémorable de visiter de tels endroits... J'ai l'impression qu'avec le temps, nous n'aurons pas besoin des écrits pour conserver en mémoire ces événements... Les paroles et les images resteront elles aussi...

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