mercredi 10 juin 2009

Mots à images



C’est un heureux hasard qui nous a conduit à l’exposition CALLE SOPHIE au palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Une affiche sur la rue. Une étincelle de curiosité. Quelques pas seulement, et on se retrouvait face à face avec sa vie, devenue fiction à travers son oeuvre. Une étincelle de créativité. Le compte à rebours de la montée d’une artiste, qui joue à la fois sur les mots, les images, et quelques fois même les objets.

Depuis plus d’une trentaine d’année, Sophie Calle propose ses propres «règles du jeu» afin de transformer sa vie en une oeuvre multidisciplinaire à la fois fascinante et déroutante. Maintes fois elle mène l’enquête auprès d’inconnus, et fait participer quelques uns de ses proches, notamment en jouant sur le hasard et le temps, amenant le privé au public et la réalité comme fiction.

En 1981, sa mère engage un détective pour la suivre toute une journée: elle le sait, mais lui ne le sait pas. Il en naît La filature, oeuvre composée des clichés pris par le détective ainsi que les notes de ce dernier sur la tournure de la journée, complétée par la propre version de l’artiste. Vingt ans plus tard, en 2001, elle répète l’expérience, et crée vingt ans plus tard.

En 1984, elle se voit décerner une bourse d’étude pour passer trois mois au Japon. À la fin de son périple créatif, elle vit une rupture marquante. Elle consacre donc une exposition, non pas au voyage, mais à sa séparation. Douleur exquise est divisée en deux parties (avant et après): la première endosse le décompte des jours précédant la rupture; la seconde présente une comparaison entre le plus grand malheur de sa vie et celui d’autres.

L’exposition CALLE SOPHIE, qui agit en tant que rétrospective de l’artiste, est fortement inspirante et allume en moi l’intérêt de découvrir son oeuvre plus en profondeur. D’abord présentée sous forme de livres, ses expositions amènent le spectateur, le lecteur, à se pencher sur sa propre fiction, à explorer ses folies et ses réactions.

1 commentaire:

  1. Salut!

    Bon, en plus de nous faire saliver d'envie avec vos photos et vos récits, il faut que vous nous culpabilisiez? J'le sais que ça fait 10 ans que le coffret de Sophie Calle/Paul Auster est dans ma bibliothèque. j'le sais que j'l'ai pris plus d'une fois sans le découvrir complètement...
    Vous n'êtes vraiment pas sympas...

    Continuez tout de même à en profiter...

    Xanthippe

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